Pourquoi se casser la tête à conserver les cerises ?
Les cerises, c’est un peu comme les vacances d’été : trop courtes et toujours attendues avec impatience. Entre juin et juillet, elles se pointent fièrement sur les étals, juteuses, rouges à souhait, sucrées comme un jour de congé. Mais voilà, à peine le temps de remplir un panier que bim ! elles commencent à flétrir et à moisir dans le bac à légumes.
Si comme moi t’en as marre de devoir engloutir une barquette entière en 48h de peur qu’elles pourrissent (et aussi parce que c’est trop bon), tu vas kiffer cet article. Objectif : te donner toutes les méthodes béton pour conserver tes cerises et t’en mettre plein les papilles même en plein mois de décembre. Let’s go.
Bien choisir ses cerises avant de penser à les conserver
Avant de parler bocaux et congélo, faut partir sur de bonnes bases. Une mauvaise cerise, même congelée façon cryogénisation, restera une mauvaise cerise. Donc, fais le tri dès l’achat :
- Brillantes et fermes : la peau doit claquer sous le doigts, pas donner l’impression d’un fruit qui a trop fait la teuf au soleil.
- Avec le pédoncule : le petit bout vert là. S’il est encore bien vert et accroché, c’est signe de fraîcheur.
- Pas trop mûres : si elles sont molles ou toutes fripées, laisse tomber pour la conservation. Mange-les tout de suite ou transforme-les en confiture.
Une fois que t’as ton butin de qualité, là on peut passer aux différentes techniques pour les garder au top (et éviter le crime alimentaire ultime : foutre des cerises à la poubelle).
Le congélateur, ton meilleur pote
Si t’as un congélo un minimum potable, il va devenir ton arme fatale anti-gâchis. Congeler les cerises, c’est simple comme bonjour et hyper pratique si t’aimes balancer une poignée dans un smoothie, un brownie ou un clafoutis à l’arrache.
Voilà comment tu procèdes :
- Lave-les rapidement pour virer poussières et bestioles.
- Sèche-les bien. L’eau, c’est l’ennemi du goût en congélation.
- Équeute-les et éventuellement dénoyaute-les (ça évite la galère après, surtout pour les gosses ou les pâtisseries).
- Dispose-les à plat sur une plaque (type plaque à four ou grand plat) pour la première congélation. Sinon ça fait une masse collée façon iceberg de cerises.
- Après 2-3h quand c’est bien ferme, tu transfères dans des sacs congélation ou des bocaux adaptés.
Astuce de vieux briscard : ajoute une petite étiquette avec la date. Parce que les cerises oubliées dans le tiroir du fond pendant 2 ans… on connaît.
La mise en bocaux pour les adeptes de traditions
Si t’aimes les étagères qui ressemblent à une apothicairie vintage, la mise en bocaux est pour toi. C’est la méthode de nos grands-mères, mais avec une touche de modernité, t’inquiète.
Voici comment t’y prendre pour faire des cerises en bocaux comme un-e pro :
- Dénoyaute ou pas ? À toi de voir. Avec noyau, le goût est plus puissant. Sans noyau, c’est plus pratique à manger direct.
- Stérilise tes bocaux : dix minutes dans l’eau bouillante ou 20 minutes au four à 120°C. Hygiène avant tout.
- Prépare un sirop : fais bouillir 1L d’eau avec 300 à 400g de sucre. Tu peux parfumer avec une gousse de vanille, un zeste de citron, ou un trait de kirsch pour les fans de liqueur.
- Remplis les bocaux de cerises jusqu’en haut (sans les tasser comme un malade), puis recouvre avec le sirop chaud.
- Ferme hermétiquement, puis stérilise le bocal plein style 30 minutes dans l’eau bouillante.
Franchement, avec cette méthode t’as des cerises qui tiennent tranquillou jusqu’à un an, voire plus. Et niveau goût, ça reste tendre, sucré, parfait pour un dessert express ou un accompagnement de fromage de brebis (oui, validé).
Les cerises séchées : pour les amateurs de snack malin
C’est pas la méthode la plus connue, mais les cerises séchées, c’est une vraie pépite. Que ce soit pour grignoter, balancer sur des yaourts ou incorporer dans des cookies maison, ça marche du tonnerre. Et bonus : ça prend zéro place dans le placard.
Tu peux les faire de deux manières :
Au four (version maison old school)
- Coupe les cerises en deux et retire le noyau.
- Dispose-les côté bombé vers le haut sur une grille ou une plaque tapissée de papier cuisson.
- Fais sécher à 60-70°C pendant 6 à 8h, porte du four entrouverte pour laisser l’humidité s’échapper.
- Retourne-les à mi-parcours pour une déshydratation homogène.
Au déshydrateur (version geek de la bouffe)
- Même préparation que le four. Ensuite, laisse faire la machine. 8 à 12h plus tard, bingo.
Une fois bien sèches (souples mais pas collantes), stocke-les dans un bocal hermétique placé à l’abri de la lumière. Elles tiendront plusieurs mois, voire une belle année si t’ouvres pas le pot toutes les deux heures.
La confiture : la classique indémodable
Alors là on touche à l’art de vivre à la française. Une bonne confiture de cerises, étalée sur une tartine encore chaude ou fondue dans un yaourt nature, c’est le genre de petit kiff simple mais efficace.
Pas besoin de faire un CAP pâtisserie hein, la recette reste basique :
- 500g de cerises dénoyautées
- 400g de sucre
- Un trait de jus de citron (ça aide à la conservation et à bien gélifier)
Laisse macérer une nuit au frais. Le lendemain, fais cuire à feu doux jusqu’à ce que ça frémisse, puis à feu moyen pendant 20 à 30 minutes. Tu vérifies la texture avec la bonne vieille astuce de l’assiette froide (tu mets une goutte, si ça fige, c’est prêt). Ensuite, remplis les pots stérilisés, ferme à chaud, retourne-les, et laisse refroidir.
Tu peux varier les plaisirs : version cerises-griottes, cassis-cerise, cerises-noix, ou cerises et bourbon pour les soirées rock’n’roll.
Et les cerises à l’alcool ? Attention, pépite calorique !
Si t’as envie de te faire une réserve pour remonter le moral en plein mois de janvier, mise sur des cerises à l’eau-de-vie. Oui, c’est old school. Mais qu’est-ce que c’est bon !
Le concept est simple :
- Dénoyautées ou non, les cerises doivent être bien mûres mais pas écrasées.
- Stérilise un gros bocal.
- Mets une couche de cerises, une louche de sucre, une dose d’eau-de-vie (type kirsch, rhum blanc ou alcool à fruits à 40° minimum), et recommence jusqu’en haut.
- Ferme hermétiquement et range à l’ombre. Oublie-le quelques semaines ou quelques mois.
Le résultat : une tuerie pour accompagner une boule de glace ou flamber une crêpe. Petit conseil : va mollo, c’est traître niveau degré.
Quelques astuces bonus de chef de rue
- Évite de laver les cerises avant conservation à température ambiante ou au frigo. L’humidité favorise le moisi. Lave-les juste avant de les consommer ou de les congeler.
- Un bocal ouvert = à consommer rapidement. On évite de garder un pot de cerises au sirop ou à l’eau-de-vie pendant six mois une fois ouvert. À mettre au frigo et à manger dans les quinze jours.
- Le dénoyauteur à cerise, c’est pas gadget. C’est ton allié si tu veux gérer plus de 500g sans t’arracher les cheveux (et éviter les noyaux surprise dans le gâteau… au boulot !).
Et voilà, avec toutes ces techniques, tu vas pouvoir faire ta réserve de cerises comme un(e) chef de food truck. Tu kifferas ton clafoutis maison en plein automne, ou ton granola parfait avec une poignée de cerises séchées. Et surtout, fini le gaspillage de ce petit fruit rouge qui mérite bien mieux qu’un ticket direct pour la poubelle.
